Invitée de France Inter ce dimanche, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques est revenue sur plusieurs sujets de l'actualité sportive entre le prix des billets des JO, la place des sportifs russes et les différentes affaires qui touchent certaines fédérations françaises.
Invitée de l'émission « Questions politiques » ce dimanche midi sur France Inter, Amélie Oudéa-Castéra est revenue sur plusieurs sujets chauds de l'actualité sportive. Après avoir salué la victoire des Rochelais en Coupe d'Europe et jugé « très instructive » la conférence de presse de Rafael Nadal annonçant son forfait pour Roland-Garros, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a tout d'abord tenté d'expliquer les prix des places des JO de Paris.
« Le prix le plus élevé est en effet très élevé, a indiqué la ministre sur France Inter. Mais si des gens sont capables de mettre ces prix-là, tant mieux, c'est ce qui permet aussi d'avoir des prix à entrée de gamme. Il y a un million de billets à 24 euros. La médiane est à 50 euros. Il y a un effort de la part de l'État, des collectivités locales et du comité d'organisation pour mettre en place une billetterie populaire, territoriale et inclusive. L'État va offrir notamment à des publics prioritaires 400 000 billets. Il y a un vrai effort autour de cet impératif d'accessibilité. »
« Il y a une somme de points d'attention, de détails, de vigilance sur lesquels on est hyper au travail. Gouverner, c'est prévoir. On doit penser au pire pour que le meilleur se produise. »
Amélie Oudéa-Castéra au sujet de la question de la sécurité lors des JO 2024
Questionnée sur les tensions sociales actuelles en France et la place des JO dans ce contexte, la ministre s'est voulue positive. « Plus on est dans ces moments difficiles, exigeants, plus le sport fédère. Il donne une forme de joie collective et une fierté dont notre pays a besoin. La France a besoin d'avoir confiance en elle, de sentir qu'elle sait gagner et qu'elle sait aussi organiser de grands événements. »
Puis, Amélie Oudéa-Castéra est revenue sur l'annonce de son collègue Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur) sur le potentiel risque terroriste lors des Jeux Olympiques de Paris. « Il faut que ce soit une grande fête. Mais derrière il y a une somme de points d'attention, de détails, de vigilance sur lesquels on est hyper au travail. Gouverner, c'est prévoir. On doit penser au pire pour que le meilleur se produise. Tirer les leçons du Stade France, c'est repenser le continuum de sécurité pour nos grands événements. »
Sur la question de l'intégration des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions sportives et notamment aux JO, Oudéa-Castéra a indiqué qu'il faudra « trianguler » avec trois axes que sont « le soutien à l'Ukraine », « laisser le plus loin possible le pouvoir russe » et « respecter le principe onusien » qui consiste à ne pas discriminer un athlète en raison de son passeport. Tout en affirmant que ce « sera la chasse absolue au moindre drapeau russe » lors des JO.
« L'ultra performance passe par le respect de la personne »
Enfin, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a commenté les différentes affaires qui ont agité les fédérations françaises ces derniers mois et notamment celles de football, rugby et gymnastique.
« Je pense que c'est un concours de circonstances. Ce qui s'est passé autour de (Noël) Le Graët (ancien président de la FFF) , qui a à un moment fait ses sorties de route complètement inadmissibles et répétées, c'est un dirigeant qui avait apparemment fait son temps et qui n'avait plus la légitimité pour continuer à diriger. (Bernard) Laporte (ancien président de la FFR), ça n'a rien à voir. Il faut tirer les leçons du procès pour qu'il y ait d'un côté un respect de la présomption d'innocence et de l'autre côté, qu'on puisse préserver la réputation de cette fédération. La gym, on est sur un cas différent qui est celui des violences à caractère physique et psychologique, qui tirent des sujets très importants sur la culture de la performance. Il faut arrêter avec (le principe) de la sueur du sang et des larmes. L'ultra performance passe par le respect de la personne. »
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