Stoppés dans leur lancée, les clubs de sport indoor perdent des licenciés.
"Suite aux nouvelles mesures gouvernementales, les activités sportives en intérieur ne sont plus autorisées pour les quinze prochains jours. Nous sommes désolés d’être obligé de fermer momentanément le club. Nous regrettons ce désagrément et nous vous informerons quand il nous sera permis de vous accueillir à nouveau. Gardez la forme. Prenez soin de vous." Comme l’ensemble des clubs de sport du pays, le Central Judo Béziers redoutait d’écrire ces quelques lignes, symboles du désarroi presque permanent dans lequel le monde sportif vit ces derniers mois.
L’annonce est tombée comme un couperet, la semaine dernière. Personne, ou presque, ne s’attendait pourtant à ce que les autorités ne remettent en cause la pratique sportive en intérieur, les activités en extérieur ayant le droit de se poursuivre. Mais c’est pourtant bien le cas. Après avoir rouvert leurs portes aux jeunes à la mi-décembre, tous les clubs de sports indoor ont été contraints de stopper, à nouveau, leurs activités.
Certains essayent de s’adapter, de trouver des aménagements en organisant, par exemple, des séances en extérieur lorsque cela est possible. Plus généralement, les associations sportives et leurs dirigeants tentent de maintenir le lien à travers des séances en ligne, des exercices à faire chez soi.
Dans l’incertitude
Il n’en demeure pas moins que la situation est de plus en plus difficile, tant pour les dirigeants que pour les licenciés. "Nous sommes complètement dans l’incertitude. Je ne sais pas si nous pourrons organiser le stage que nous faisons traditionnellement ainsi que notre tournoi de la Chandeleur. Nous sommes dans le flou", s’inquiète Thomas Ferrandez, entraîneur au Béziers Tennis de Table, rejoint par Éric Méjean, président de l’ASC Béziers Handball. "Je m’étonne que les sports indoor soient aussi ciblés, les gymnases sont des espaces très aérés, les protocoles ont été ultra respectés. À chaque fois que nous sommes stoppés, nous perdons des jeunes, des familles. Je suis inquiet pour la suite."
Confiant il y a quelques semaines, avant les fêtes de Noël, l’homme fort du club de handball ne cache plus sa profonde angoisse. Et il y a de quoi.
Avec un nombre de licenciés en diminution constante ces derniers mois, les associations sportives du Biterrois, notamment celles des disciplines indoor, sont aujourd’hui au pied du mur. Sans activités, sans ressources, mais avec des problèmes plein la tête.
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