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Julien Millereux, directeur des sports de TF1 : la Coupe du monde de rugby, "ce n'était pas comme la Coupe du monde ... - franceinfo

"Ça reste extrêmement important pour TF1, d'être la chaîne de l'événement sur le sport, sur l'information, sur le divertissement", explique Julien Millereux qui regrette que France Télévisions ne revende pas à TF1 la diffusion de quelques épreuves olympiques.

TF1 a réussi son pari malgré l’élimination des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde de rugby : 10,9 millions de télespectateurs ont regardé la finale samedi soir sur TF1 malgré l’absence de l’équipe de France. "On savait que c’est un sport très fédérateur en France", se réjouit Julien Millereux, directeur des Sports de TF1, qui diffuse l'évènement depuis 1991. Il évoque également les grands évènements sportifs à venir comme l’Euro féminin et exprime ses regrets sur la fin de non-recevoir quant au rachat de quelques épreuves olympiques à France Télévisions.

franceinfo : 10,9 millions de téléspectateurs pour une finale sans la France, c'est une vraie surprise pour vous ?

Julien Millereux : C'est une heureuse surprise, mais à l'image de cette Coupe du monde, on a été assez ambitieux en terme d'audience et les Français ont été au rendez-vous devant leur télé.

Comment expliquez-vous que même si la France a été éliminée, le dernier match de la France a atteint 16 millions de téléspectateurs samedi soir ?

On savait que le rugby était un sport très fédérateur en France, avec un événement qui se déroulait en plus sur notre sol, dans toutes les régions. Forcément, tous les Français étaient mobilisés. L'équipe de France s'est fait sortir, mais on avait une affiche exceptionnelle : Nouvelle-Zélande / Afrique du Sud, le bourreau des Bleus face à la plus belle équipe du monde dans l'histoire du rugby. Les All Blacks, c'est un peu le Brésil du rugby, donc forcément, les Français avaient envie de voir le dénouement de cette compétition.

TF1 voulait en profiter pour monter sur le numérique. Quel bilan faites-vous de ce que vous avez créé sur MyTF1 avec des résumés à la demande ainsi que le partenariat avec Meta, des choses spécialement conçues pour Instagram et Facebook ?

On a fait un partenariat éditorial avec Meta qui prévoyait notamment des avant-matchs depuis la fan zone qu'on a fait sur notre page TF1. On a aussi inauguré une nouvelle fonctionnalité sur Instagram avec l'Instagram Broadcast Channel. Mais surtout, on a publié sur MyTF1 énormément de vidéos qui ont eu beaucoup de succès. On a aussi, et ces grands événements pour le groupe TF1 sont aussi l'occasion de montrer sa capacité à innover, mis en place une nouvelle fonctionnalité 'Top chrono' qui laissait la possibilité aux utilisateurs de choisir leur résumé selon qu'ils aient cinq, dix ou 15 minutes à consacrer à leur match.

Alors était-ce un test pour l'Euro en 2024 dont vous allez partager la diffusion des matchs de foot, avec M6 ? En quoi le numérique peut aider la marque TF1 ?

On doit rayonner sur ces plateformes-là que ce soit sur MyTF1 ou sur les réseaux sociaux parce que ça nous permet de concerner un autre public. C'est-à-dire que c'est aussi des outils pour amener les utilisateurs vers le direct, qui reste le navire amiral de la consommation de sport en télévision. Sur le terrain du digital, il faut proposer aussi des shows éditorialisés, incarnés, différents, pas juste des résumés de matchs. Il faut proposer une écriture digitale différente pour aller séduire un nouveau public et les ramener vers la consommation en direct ou bien les fidéliser.

On sait que la Coupe du monde de rugby a été positive pour TF1. Le chiffre d'affaires au troisième trimestre a augmenté uniquement grâce à la publicité. Pourquoi TF1 a acheté tout seul les droits de l'Euro 2028 et non plus avec M6 ?

On se rend compte que ces événements sont très puissants en télévision. Ce sont des événements très fédérateurs. Encore une fois, en télévision aujourd'hui, vous avez assez peu de types de programmes qui vont fédérer plus 10 millions de téléspectateurs. Ce sont des écrins formidables aussi pour les marques, les annonceurs qui nous suivent dans ces aventures et qui sont très importants. Ça reste extrêmement important pour TF1, d'être la chaîne de l'événement, sur le sport, sur l'information, sur le divertissement et c'est pour ça qu'on se positionne toujours sur ces événements majeurs. On en fait aussi émerger d'autres comme en 2025, on aura l'Euro féminin qu'on a également acheté seuls. On aura aussi la Coupe du monde féminine de rugby, qu'on avait déjà diffusé l'année dernière, qui se déroulera en Angleterre à la rentrée en août-septembre 2025 et dont on espère pouvoir faire un bel événement sur nos antennes.

Cet été va être encore dur pour vous avec la concurrence de France Télévisions qui diffuse le Tour de France et les Jeux Olympiques. Ici même, Ara Aprikian, le directeur des programmes de TF1, faisait un appel du pied à France Télévisions pour lui sous-vendre quelques événements olympiques. Vous avez été entendus par France Télévisions ?

Non. Aujourd'hui, la situation n'a pas changé. Ara s'est exprimé sur notre position, on sort d'une Coupe du monde de rugby qui a été diffusée principalement par TF1, mais nous avions revendu un certain nombre de matchs au groupe M6 et au groupe France Télévisions parce qu'on estime qu'avoir les trois gros groupes médias français sur un évènement contribue à l'exposition de la compétition auprès des Français. L'intégralité en clair. On pense que les JO vont être un événement exceptionnel au niveau sportif, d'une ampleur nationale et qu'on estime qu'un groupe comme TF1 pourra apporter une exposition supplémentaire.

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