L’ambiance est rapidement montée hier soir, avait et pendant cette demi-finale. Elle a perduré durant le temps réglementaire et la prolongation, pour atteindre son paroxysme lorsque l’arbitre a libéré le peuple "orange et noir".
Pas un match comme un autre. Il fallait être deux heures avant le début de la partie pour en prendre la mesure. Des supporters chauffés à blanc. Des chants, des fumigènes. Et les tireuses à bière en surrégime. Un peuple "orange et noir", fier et orgueilleux, dressant une haie d’honneur à l’arrivée de leurs joueurs. Du "jaune et noir" aussi pour accompagner et contrarier les huées (et quelques noms d’oiseaux) des Narbonnais quand les hommes de Romain Manchia ont pénétré dans l’enceinte. Et au fil des minutes, les tribunes du Parc des sports se sont remplies comme cela n’était pas arrivé depuis longtemps, plus de 9 000 personnes, sous les chants des Narbonnais et des Carcassonnais (plus de 1 000), moins nombreux, mais tout aussi bruyants. Puis vint le match. Une rencontre vécue en apnée par tout un stade. Un match parti tambour battant, avec deux essais en cinq minutes : les deux équipes avaient semble-t-il envie de tout donner sans attendre. Deux équipes qui se rendaient coup pour coup en première mi-temps. Le Parc des sports se levait comme un seul homme et exultait quand le RCN prenait le score pour la première fois, mais les Canaris retrouvaient de la voix grâce à un 2e essai. La seconde période était pour un Racing poussé au moindre geste par le public, cependant privé de la délivrance sur une pénalité facile. Il fallait une autre pénalité, pendant la prolongation, réussie celle-ci, pour embraser une fois de plus un stade acquis à la cause du Racing, et qui célébrait ses joueurs de longues minutes après le coup de sifflet final.
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